Mercredi, 29 mai 2019

Neuchâtel Bio : une excellente carte à jouer

Ca bouge. Enfin ! Les Vert’libéraux ont fait adopter ces dernières années plusieurs objets au niveau cantonal pour lutter contre les déchets, le changement climatique ou la pollution des sols, et contribué à encourager l’utilisation des énergies renouvelables. Nous ne sommes pas les seuls à avoir agi, et heureusement : pour affronter les défis gigantesques actuels, il est important de rallier les majorités les plus larges possible. Ce n’est qu’ensemble que nous y arriverons.

Par Sylvie Hofer-Carbonnier, cheffe du groupe Vert’libéral-PDC au Conseil général de la Ville de Neuchâtel

 

Prochaine étape : le passage progressif à une agriculture et une viticulture neuchâteloises sans engrais artificiels, ni pesticides, dont il n’est plus besoin de rappeler qu’ils font des ravages sur la flore, sur la faune et sur nous, les humains. Le Conseil général devrait adopter le mois prochain un arrêté qui prévoit que les domaines et parcelles viticoles et agricoles en propriété de la Ville de Neuchâtel seront désormais cultivés conformément aux dispositions de l’ordonnance fédérale sur l’agriculture biologique.

 

Nous parlons donc de terrains aux mains de la Ville et non des domaines privés, dans le respect des baux existants. Le texte de loi prévoit en effet que le passage au bio sera exigé lors de la conclusion ou du renouvellement du bail du terrain concerné. Il prévoit aussi que la Ville puisse accompagner les fermiers concernés dans ce processus: une telle conversion nécessite du temps et des compétences et que les exploitants soient soutenus et convaincus plutôt que forcés et contraints.

 

La Ville ouvrira la voie au canton: en novembre dernier, le Grand Conseil a adopté une motion des députés vert’libéraux demandant au Conseil d’Etat de lui soumettre un plan de conversion de l’intégralité de ses propriétés viticoles et agricoles en culture biologique ou permaculture, dans le respect des baux existants.

 

La révolution se fera en douceur et les collectivités publiques doivent aider le mouvement à s’accélérer. On ne peut que se réjouir de l’impulsion donnée par la Ville et le Canton, encourageant aussi d’autres exploitant-e-s privé-e-s à faire le pas. En termes de marque, Neuchâtel s’établit positivement comme zone de production respectueuse de l’environnement, un atout très précieux au moment où la population prend conscience des enjeux climatiques et écologiques.

 

Aujourd’hui déjà, les ventes de produits bio et de proximité augmentent rapidement. Car oui, les efforts demandés à nos agriculteurs et nos viticulteurs doivent être soutenus par notre comportement d’achat et nos habitudes alimentaires: pourquoi faire des kilomètres en bagnole pour acheter des aliments dont on ignore tout des conditions de production et en jeter une partie ? C’est hélas une réalité. Cher le bio ? Pas si on achète moins, mieux et ici, en contribuant à maintenir de l’emploi et à préserver notre environnement.

 

Nous avons toutes et tous notre rôle à jouer, producteurs, distributeurs, consommateurs, politiques, citoyens. Et ensemble nous y arriverons.