C'est une idée vert'libérale qui a convaincu le Conseil d'Etat d'agir en ce sens : les ressources du Canton, notamment les subventions aux manifestations publiques, seront distribuées uniquement dans le cas où le plastique à usage unique est banni. Nous sommes ainsi plutôt satisfait de la réponse de l'exécutif, bien que la question des mandats attribués à des tiers reste encore ouverte.
Dans tous les cas, il s'agit clairement d'un pas important dans la bonne direction ! Les députés vert'libéraux resteront tout même attentifs et actifs pour assurer une application en bonne et due forme de notre intention, et continueront à ouvrer pour que le canton et, par extension, les citoyens fassent encore plus d'effort contre le littering (dépot sauvage de détritus).
Reprise de l'article d'Arcinfo :
Le Conseil d’Etat neuchâtelois souhaite gonfler son arsenal juridique contre l’utilisation de la vaisselle jetable en plastique. Si la proposition est acceptée, manifestations, installations saisonnières, marchés ou terrasses se trouvant sur le domaine public cantonal devront s’en séparer. Les communes restent toutefois libres sur leur territoire.
Le Canton de Neuchâtel veut se doter d’un nouvel arsenal juridique lui permettant de lutter plus largement contre l’utilisation des plastiques à usage unique sur la voie publique. «Les déchets sauvages en plastique sont un fléau pour nos localités, nos campagnes et nos lacs. Nous voulons jouer un rôle moteur face à un vrai problème de salubrité publique et de protection de l’environnement», souligne le conseiller d’Etat Laurent Favre.
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Avec la révision de loi proposée, les services de l’Etat ne pourront plus autoriser la tenue d’une manifestation sur le domaine public cantonal si elle prévoit d’utiliser de la vaisselle jetable en plastique. Les rives du lacs et toutes les grandes manifestations qui se déploient sur des routes cantonales sont notamment affectées. Les marchés, terrasses ou installations saisonnières sont aussi concernés par le projet de l’exécutif.
Concrètement, seuls les bouteilles en PET, les produits en papier, en carton, en bois, réutilisables (comme les gobelets lavables) et les produits compostables (à base de bagasse, bambou, feuilles de palmier par exemple) seraient autorisés, précise le rapport [du Conseil d'Etat]. Le non-respect de cette réglementation pourrait être puni d’une amende d’un maximum de 40 000 francs.
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Deuxième élément envisagé: l’Etat pourrait ne plus subventionner les manifestations autorisant ou tolérant l’utilisation de vaisselle plastique à usage unique.
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Dès le 1er juillet 2022
Le Grand Conseil devra se prononcer sur ce projet lors de l’une de ses prochaines sessions, mais vraisemblablement pas avant juin. S’il est accepté, il entrera en vigueur au 1er juillet 2022. Pourquoi ce délai? «Nous voulons laisser aux organisateurs le temps de se retourner, d’utiliser leurs stocks, et ainsi éviter que cela pèse sur leurs finances dans la situation difficile que nous vivons actuellement», explique encore le conseiller d’Etat.
L’idée ne vient pas du Conseil d’Etat lui-même. L’exécutif s’inspire largement des propositions formulées dans une motion – transformée en postulat – déposée par le groupe vert’libéral-PDC, et qui a été acceptée par le législatif en janvier 2020.
Auteur du document, le vert’libéral Mauro Moruzzi, désormais conseiller communal de Neuchâtel, se dit ravi par le projet présenté par le Conseil d’Etat. «Cette étape va dans le bon sens, dans une dynamique qui peut inspirer d’autres communes, et leur donnant davantage de moyens d’action», estime le responsable du dicastère du développement durable, de la mobilité, des infrastructures et de l’énergie.