Avec l’adoption du Plan climat par le Grand Conseil en début de cette année et son objectif de la neutralité carbone d’ici 2040 le cadre pour le canton est posé et les communes ont un rôle central de à jouer. Chaque occasion doit être saisie pour aider à concrétiser cet objectif.
Les méthodes de construction actuelles influent de manière déterminante et pour plusieurs décennies l’impact des bâtiments sur l’environnement. Par l’adoption de l’amendement, les autorités communales signalent clairement aux promoteurs de projets qu’un bilan écologique neutre des projets d’envergure sur le territoire communal est souhaitée.
Souvent oublié, l’impact écologique des constructions neuves et de leurs aménagements est très important. Actuellement les matériaux pour le secteur du bâtiment sont responsables d’environ 10 % des émissions de gaz à effet de serre produites par la Suisse. Surtout, cet impact peut dans une large mesure, être atténué voir évité. En effet, en fonction du choix des matériaux utilisés et des méthodes de constructions (de l’extraction des matières premières, à la fabrication et la mise en œuvre, jusqu’à l’élimination, y compris les transports et moyens auxiliaires nécessaires) on peut diminuer l’impact écologique de la construction.
Afin de réduire efficacement cet impact, les mesures doivent prendre en compte l’ensemble du cycle de vie des bâtiments, y compris les processus de construction et de réfection ainsi que la fabrication des matériaux de construction. Dans la construction, l’énergie grise constitue l’indicateur de référence pour mesurer l’impact sur l’environnement d’un élément de construction ou d’un bâtiment en matière de fabrication, et d’élimination. Pour les constructions neuves, celle-ci est souvent supérieure à l’énergie d’exploitation de la durée de vie du bâtiment. Tenir compte de manière conséquente de l’énergie grise – de la planification stratégique à la réalisation – permet de réduire significativement les l’impacts écologiques et abaisse également les coûts de construction.
L’utilisation de matériaux de construction préservant l’environnement comme les matériaux biosourcés (bois et paille notamment), y compris les matériaux de récupération (béton recyclé), permet de réduire considérablement l’impact indirect des bâtiments sur l’environnement. De plus, les matériaux de construction recyclés contribuent à préserver les ressources primaires et à économiser de la place dans les décharges, dont la capacité n’est pas illimitée. La possibilité de séparer les éléments de construction est une condition à leur réutilisation. Elle contribue non seulement à éviter les déchets, mais aussi à réduire la charge environnementale découlant de la fabrication de nouveaux éléments de construction.