Monsieur le président,
Madame et Messieurs les Conseillers d'Etat,
Mesdames, Messieurs, chers collègues,
Le groupe vert'libéraux-PDC a pris reconnaissance avec grand intérêt du rapport en réponse de son postulat "Gestion responsable de l'asphalte usagé". D'entrée, je remercie chaleureusement les auteurs pour l'exhaustivité et le haut degré technique du document produit. D'ingénieur à ingénieur : ça fait plaisir ! Très informatif, ce rapport nous permet d'en apprendre plus largement sur l'état de l'art de la réutilisation faite des déchets bitumineux, fortement pollués ou non, des normes et lois en place tant au niveau fédéral que cantonal ainsi que des initiatives qui ont déjà été prises au niveau cantonal.
Nous saluons l'intention volontariste du Conseil d'Etat et des services concernés quant à l'utilisation qui est faites de ces matériaux. Si l'on peut regretter, peut-être, que plus aurait pu être fait en la matière au niveau neuchâtelois, cela est avant tout dicté par les normes fédérales qui font preuve, comme craint dans le postulat, d'un perfectionnisme particulièrement suisse. Par ailleurs, il est très critiquable que notre pays ne dispose pas de ses propres moyens de traitement de ces déchets, qui ne sont pas prêts de se tarir, nous forçant à les exporter en Allemagne ou aux Pays-Bas. Une catastrophe écologique au vu des volumes concernés. Mais bien entendu, cette considération dépend de l'échelon fédéral. La Confédération et nos chambres, par l'entremise du CN Shilliger, ont la balle dans leur camp.
Si nous pouvions suggérer des pistes pour encore faire mieux, cela serait de proactivement discuter avec les acteurs du terrain pour augmenter ou, disons, normaliser l'utilisation de matériaux bitumineux dans tous les travaux effectués dans le canton, quitte à rogner sur les normes dans la mesure du possible, et ainsi en tirer des conclusions sur la faisabilité réelle du recyclage sans attendre que la Berne fédérale se bouge. Par ailleurs, nous souhaitons vivement que les services de l'Etat continueront la veille technologies en Suisse, mais aussi au niveau de la R&D internationale.
En conclusion, notre groupe est conscient de la marge de manœuvre limitée dont notre État peut faire usage. Nous accepterons donc le classement du postulat - estimant que le rapport y répond bien.
