Il n’y a pas eu de suspense au cours des débats sur les objets fédéraux en votation le 4 mars. C’est à l’unanimité que l’Assemblée a soutenu le prolongement de la base légale pour la perception de l’impôt fédéral direct et de la TVA jusqu’en 2035.
A l’unanimité moins 1 voix, les Vert’libéraux neuchâtelois rejettent l’initiative « No Billag », après une discussion approfondie. S’ils comprennent certains reproches qui sont adressés au système actuel qui régit la redevance pour la SSR, les Vert’libéraux neuchâtelois n’en combattront pas moins avec détermination une initiative extrême qui détruirait de fait le service public, menacerait la diversité culturelle du pays et signerait l’arrêt de mort des media électroniques locaux.
Dans sa deuxième partie, l’Assemblée est revenue sur l’absence de budget de l’Etat, pour s’étonner que le positionnement des Vert’libéraux pendant les débats au Grand Conseil et lors du vote final ait été occulté ou rendu de manière incorrecte dans les media, alors que leur argumentation a été le plus souvent reprise par les commentateurs : les député-es vert’libéraux ont insisté sur le devoir des deux partis gouvernementaux de s’entendre sur un budget dérogeant au frein à l’endettement, selon la volonté du législateur qui a imposé une majorité de 3/5ème.
Au cours des négociations, les Vert’libéraux étaient prêts à entrer en matière sur un compromis possible autour d’un budget amélioré d’au moins 10 millions par rapport à la version de la commission des finances, dont ils ont d’ailleurs été exclus des travaux par les partis gouvernementaux. Ce résultat a été impossible à atteindre faute de volonté réelle.
Au vote final, les députés vert’libéraux ont été partagés : deux d’entre eux ont refusé le budget, les deux autres l’ont accepté. Il est donc parfaitement inexact de refléter la position du parti dans une logique de « blocs » gauche-droite, que les Vert’libéraux rejettent, alors que la seule question pertinente est celle de la capacité des partis représentés au Conseil d’Etat à assumer pleinement leur responsabilité, précisément dans une situation de crise majeure, telle que la traverse le Canton.